ZAN > La Région Grand-Est accompagne les territoires pour reconvertir leurs friches

ZAN > La Région Grand-Est accompagne les territoires pour reconvertir leurs friches

Dans l’imaginaire collectif, « la friche » est une vieille usine désaffectée et polluée, de grande taille, associée au déclin de l’industrie lourde historique. Mais cette représentation est l’arbre qui cache la forêt. À y regarder de plus près, les friches sont en effet beaucoup plus nombreuses et diverses. Le terme « friche » s’applique en réalité à tous les fonciers dégradés sur lesquels l’activité a cessé et qui n’ont pas été réhabilités : friches militaires, terrils de stockage, anciennes stations-services, activités artisanales potentiellement polluantes, anciennes décharges, … et bien entendu les friches industrielles.

Reconvertir les friches de façon durable convoque de nombreuses disciplines. C’est une opération complexe, multi-acteurs, qui s’inscrit à minima sur le moyen terme et qui nécessite une véritable stratégie d’intervention pour obtenir des résultats à la hauteur des ambitions politiques et des moyens financiers importants engagés par tous les partenaires.

Depuis 2019, la Région Grand-Est (Direction de la cohésion des territoires) soutient et accompagne des collectivités qui souhaitent reconvertir une ou plusieurs friches, en missionnant un Assistant à Maîtrise d’Ouvrage spécialisé (AMO Friches), sélectionné pour son expertise globale et sa capacité à croiser des analyses et forger des recommandations pluridisciplinaires dans le domaine.

Fort de 30 ans d’expérience en transition écologique dans le domaine de la ville durable et de l’industrie responsable, EODD ingénieurs conseils pilote cette équipe d’AMO friches constituée d’intervenants expérimentés :

L’équipe intègre toutes les expertises nécessaires à ce stade (transition écologique, juridique, architecture et urbanisme, développement économique, VRD, …). La méthodologie proposée par EODD a pu être déployée par l’équipe d’AMO sur 6 friches situées dans les Ardennes, les Vosges et l’Alsace, représentatives de la diversité des territoires situés en « zone détendue ».

 

Reconvertir les friches est un acte d’économie circulaire et de transition écologique qui nécessite une approche « étape par étape ».

 

Consacrée par la Loi Climat et Résilience (titre VI) publiée au journal officiel le 24 août 2021, la lutte contre l’artificialisation des sols dispose désormais d’un calendrier clair de mise en œuvre. La Ville se densifie, elle se reconstruit sur elle-même afin de préserver les espaces Naturels, Agricoles et Forestiers (NAF) dont les surfaces diminuent chaque année. L’espace est une ressource finie qui doit être préservée et recyclée, au même titre que toutes les ressources non renouvelables. L’objectif du Zéro Artificialisation Nette (ZAN) va durablement guider les politiques d’aménagements des territoires pour les 30 prochaines années, à minima.

La reconversion des espaces délaissés en friches, plus ou moins dégradés selon l’historique des activités qui s’y sont succédées, est une véritable opération d’économie circulaire et un levier opérationnel pour atteindre les objectifs de réduction de l’artificialisation des sols. Par exemple, en fonction du potentiel de reconversion de la friche, du contexte territorial et des besoins exprimés par les élus, un foncier industriel exploité durant un siècle pourrait être reconverti en écoquartier avec logements, bureaux et commerces, et une ancienne décharge de déchets pourrait quant à elle devenir un site de production d’énergie renouvelable (centrale solaire au sol) ou faire l’objet d’une opération de renaturation propice au redéveloppement de la biodiversité.

Compte tenu des enjeux fondamentaux en termes de protection de la santé publique et de responsabilité environnementale, une expertise pluridisciplinaire au cas par cas s’impose. Si acquérir un actif foncier, comprenant souvent des bâtis et infrastructures, peut apparaître comme une opportunité, les retours d’expériences montrent qu’il est fortement recommandé pour les porteurs de projets d’avancer prudemment, pour éviter d’engager inutilement leur responsabilité et des moyens financiers importants, par ailleurs de plus en plus contraints. L’estimation de la valeur d’un foncier en friche n’est indiquée nulle part, c’est le bilan prévisionnel de l’opération de reconversion qui permet d’estimer un prix d’acquisition raisonnable.

De surcroît, en zone détendue, reconvertir les friches nécessite de trouver un projet opportun dont la faisabilité économique est finançable par le maître d’ouvrage et ses partenaires, ce qui est loin d’être évident. Une approche experte, transverse et pluridisciplinaire s’avère alors indispensable pour valider l’opportunité et traduire des idées et besoins en orientations de programmation en phase avec le potentiel de reconversion du site et les attentes du territoire.

Pour une collectivité qui dispose sur son territoire d’un foncier en friche qu’elle souhaite valoriser, la première étape consiste donc à réaliser une étude d’opportunité par un AMO friches spécialisé. Les opportunités et les contraintes du site et de son territoire y sont prises en compte et évaluées. Le résultat se présente concrètement sous la forme d’un potentiel de reconversion évalué, d’orientations de programmations et/ou de scenarii de gestion, accompagnés d’une feuille de route opérationnelle.

Retrouvez les objectifs du SRADDET de la REGION Grand Est : https://www.grandest.fr/politiques-publiques/sraddet/

et les aides proposées par la REGION Grand Est :  https://www.grandest.fr/aides/?competence=12398&pg=1

Crédits photos et illustrations : EODD ingénieurs conseils